La Libération de Toulon

Publié le par ** TymA **

L’anniversaire du débarquement en Provence et de la Libération de Toulon honore avec émotion et reconnaissance la mémoire de nos libérateurs.

Toulon cruellement meurtrie par le sabordage de la flotte, par les bombardements massifs et des destructions sévères a vécu sa libération avec enthousiasme.

Le débarquement en Provence le 15 août 1944 a été l’une des opérations les plus réussies de la deuxième guerre mondiale. La bataille fut pourtant dure et d’une rare violence : face à la qualité et aux effectifs de l’armée allemande, seuls le courage et l’héroïsme de nos combattants ont pu rendre à Toulon sa liberté.

Dans le plan initial des Alliés, la libération de Toulon n’était prévue que le vingtième jour après le débarquement. Mais le 18 août, le Général de Lattre de Tassigny décide de brusquer l’attaque, apprenant que l’ennemi renforce ses troupes.

Sans attendre la mise à terre complète de ses effectifs et de son matériel, il se porte audacieusement sur Toulon dès le 19 août pour exploiter l’avantage initial et l’effet de surprise du débarquement.

Pour l’emporter, Lattre de Tassigny ne dispose même pas de son premier échelon, mais seulement de 16 000 combattants soutenus par trente chars et quatre vingt canons de moyen calibre.

Toulon est un rude morceau à enlever d’assaut !

  Avec ses trente forts puissamment armés, ses innombrables casemates hérissées d’armes automatiques et les vingt cinq mille soldats allemands de sa garnison sous les ordres de l’Amiral Rukfus, c’est une formidable position.

Les Français font preuve d’un élan irrésistible. Toulon est d’abord isolé du nord et de l’ouest par un vaste mouvement d’encerclement. Le 21 août, l’investissement de Toulon est réalisé mais la progression des libérateurs est ralentie par de multiples obstacles.

A La Valette, aux Quatre Chemins, dans la ceinture des forts qui défendent la ville vers l’intérieur, les Allemands résistent pied à pied. Les épisodes héroïques ne manquent pas.
Au nord est, le groupe des commandos qui s’est déjà distingué aux Caps Nègre et Bénat escalade à la corde les murailles du Coudon et arrache ce nid d’aigle à ses cent vingt défenseurs.

Malgré la farouche résistance de l’ennemi au nord dans la poudrière où trois cent cinquante allemands sur six cents trouvent la mort, à l’est sur les collines du Thouar aux tranchées âprement défendues, et dans la ville–même où les combats de rue font rage, les troupes de Montsabert de Magnan et de Brosset (3e D.I.A., 9e D.I.C. et 1ère D.F.L.) effectuent leur liaison, le 23 au soir, au cœur de Toulon.

Du 24 au 26 août, la division Magnan enlève les derniers points de résistance. Le 26 août au soir la ville est totalement libérée.
Le 27 août les troupes françaises défilent dans Toulon devant le Général de Lattre de Tassigny dont l’audace avait permis de prendre en sept jours une des places les mieux défendues d’Europe.

En août 1944, l’été de la Libération, Toulon acclamait ses soldats de l’armée d’Afrique, marins, résistants et alliés tous combattants pour sa libération.
Aujourd’hui encore Toulon se doit de leur rendre hommage.

 

Publié dans Mon Pays Le Sud !

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